Mini kouign amann
Bouh... Bouh... Bouh... J'ai honte ! J'ai honte ! J'ai honte...
Ce n'est même pas racontable ! Je vais me faire déshériter, excommunier, on va m'enlever mon passeport breton, on va m'exiler dans le sud, en dessous de la Loire et je ne verrai même pas pousser mes graines de menhir.
Pourtant, je suis sûre qu'ils vont bientôt sortir... l'autre jour, j'ai vu un petit bout grisâtre, qui pointait hors de terre.
Bouhouhouhou.........
Voilà ce que c'est de zapper ses vacances bretonnes annuelles. Fallait bien que ça arrive un jour... Je suis en manque, j'ai craqué.
Moi, pas avoir eu ma dose de kouign amann de l'été ! Et vous avez déjà vu une bretonne en manque de kouign amann ?
C'est pas beau à voir !
Je ne sais pas, ce qui m'est passé par la tête, mais, sans m'en rendre compte, je me suis retrouvé dans la cuisine, à 19h30, à farfouiller dans les placards et le frigo et mes mains, que je ne contrôlais plus (des korrigans, made in BZH, en direct live des landes des Monts d'Arrée, ont sûrement pris possession de mon esprit et de mon corps !) ont fabriqué... Ça...
Mini Kouign Amann
(ou ersatz de kouign amann pour bretonne en état de manque...)
Pour 6 mini "faux" kouign amann :
1 pâte feuilletée toute prête
sucre en poudre
Beurre 1/2 sel (encore meilleur avec des grains de sel)
********************
Laisser vos mains étaler la pâte feuilletée sur un plan de travail (ne tentez surtout pas de résister, elles pourraient se retourner contre vous !).
Récupérer ensuite la plaquette de beurre 1/2 sel (paskilyenadôtre ?) dans votre placard et comme il fait encore chaud et qu'il est bien mou, en tartiner la pâte feuilletée (ne résistez toujours pas ! Pensez au beurre fondu qui grésille, à cette bonne odeur de beurre noisette... Là... Vous vous sentez mieux ?).
Ouvrir l'autre porte du placard et tendre la main vers la boite de sucre en poudre. Fermer les yeux et saupoudrer largement la pâte beurrée (vous pouvez quand même ouvrir UN oeil pour ne pas en mettre partout. Après, c'est vous qui nettoyez, pas les korrigans !).
Rouler ensuite la pâte sur elle-même, en un gros boudin beurré et sucré et le couper en 6 tronçons.
Placer les tronçons de pâte dans un moule à muffins et le mettre à four, qui ô miracle !!!, s'est préchauffé tout seul, comme un grand, à 180°C.
Respirer un bon coup et partir loin de la cuisine, pour ne pas être dans le périmètre d'action des odeurs, qui vont l'envahir. Pour patienter les 20 à 30 minutes suivantes, je vous conseille un bon bain de pieds dans une bassine d'eau gelée, agrémentée d'une poignée de gros sel de mer (si vous avez un CD de musique d'ambiance celtique ou avec des bruits de vagues et de mouettes qui vont bien, c'est encore mieux !).
Une fois que vous avez les doigts de pied tout fripés (ce qui prend une vingtaine de minutes environ, selon le four utilisé !), se diriger vaillamment vers la cuisine et sortir le moule du four.
Vous demander d'attendre un léger refroidissement serait utopique de ma part (moi, je n'ai vraiment pas pu !), mais disons que, une fois qu'on ne fait plus :"Ouille... Aïe... Ouille... Houlà... Houlà... Puff... Puff", on peut attaquer les petites choses, qui grésillent et qui sentent si bon !
Ouais, bon, heureusement que ça ne tue pas, la honte, hein ? Mais qu'est-ce que c'est bon (quand on est en manque, ON trouve ça bon !) !!!
Enfin... C'est pas tout ça, mais cet hiver, va falloir faire une descente à Locronan, paske, y'a pas à dire, "Larnicol" (attention, j'leur fais pas d'pub, mais c'est quand même vachement bon !) fait de meilleurs kouignettes que moi !!!
Vous en doutiez ?